Police et gendarmerie : 95% de la population habite à moins de 14 minutes d’un commissariat

Actualité publiée le 29/06/2023 à 14h50
Police et gendarmerie : 95% de la population habite à moins de 14 minutes d’un commissariat

L’étude effectuée par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) concernant les temps d’accès par la route aux commissariats et aux gendarmeries en France métropolitaine a été publiée. 

Avec l’analyse faite par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure, on a identifié des inégalités territoriales en matière d’accessibilité aux 3 600 lieux d’accueil du public de la police et de la gendarmerie nationale. En 2022, la quasi-totalité de la population (95%) peut atteindre un commissariat de police ou la gendarmerie avec une durée de moins de 14 minutes.

Pour les habitants des territoires peu denses, le temps de trajet est plus long.  En effet, la moitié des résidents des communes rurales à l’habitat très dispersé vit à plus de 12 minutes d’un lieu d’accueil. Une durée qui est presque trois fois plus longue que pour la moitié des habitants des grands centres urbains. 

Pour la France métropolitaine, en 2022, plus de 2 800 gendarmeries et 700 commissariats de police sont accessibles au public. Avec un réseau routier vaste et une distribution spatiale des équipements, 95% des habitants ont eu la possibilité de se rendre auprès d’un commissariat de police en moins de 14 minutes par la route depuis leur domicile. 

Néanmoins, il existe différents accès en fonction de la structuration des territoires (densité de population, topographie, occupation des sols…). Selon l’étude menée, la moitié des habitants des grands centres urbains accède à un commissariat de police ou une gendarmerie en moins de 5 minutes contre 12 minutes pour les résidents des communes rurales à l’habitat très dispersé. Concernant certains endroits avec des caractères spécifiques comme les massifs montagneux (Alpes, Pyrénées, Corse, Cévennes, etc.) ou dans certaines îles du littoral breton (Ouessant, Batz, etc.), le temps de parcours peut être supérieur à 30 minutes. 

Il faut savoir que l’accessibilité des commissariats et des gendarmeries est réduite le week-end. Car pour un quart de la population le samedi, et un tiers de celle-ci le dimanche, le lieu d’accueil accessible avec le temps de trajet le plus court est fermé. Ces fermetures potentielles le week-end pénalisent davantage les habitants des communes rurales. On constate alors une augmentation du temps de trajet de 7 minutes en moyenne pour les personnes concernées dans les bourges ruraux. L’augmentation est de 8 minutes dans les communes rurales à l’habitat très dispersé, et enfin c’est une augmentation de 3 minutes environ concernant les grands centres urbains. 

Pendant la nuit, environ 440 commissariats de police nationale, ouverts 24h/24, assurent une continuité d’accueil. En outre, il faut noter que du lundi au dimanche, la part de la population concernée par les fermetures nocturnes est stable, car pour deux habitants sur trois, le lieu d’accueil le plus accessible est fermé à ces moments-là.

 

Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI)
 

A propos du SSMSI
 

Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) est un service au sein du ministère de l’intérieur et des Outre-mer, rattaché à la fois à la police et à la gendarmerie nationales. Avec l’Insee et 15 autres services statistiques ministériels, il compose le service statistique public coordonné par l’Insee. 

Le SSMSI a été créé vers la fin des années 2014. Il a pour mission de produire et mettre à disposition du grand public et des services du ministère, des statistiques ainsi que des analyses sur la sécurité intérieure et la délinquance

De la même manière que les autres membres du service public, ils sont soumis à un certain nombre de règles visant à maintenir la confiance dans les informations produites et diffusées, en particulier indépendance professionnelle, fiabilité, neutralité, qualité des processus, accessibilité et méthodologie solide. Le Conseil national de l’information statistique (Cnis) se concerte avec l’ensemble des utilisateurs pour déterminer le programme de travail du SSMSI. Enfin, son activité est évaluée par l’Autorité de la statistique publique (ASP).

Le SSMSI met à disposition du public sur son site internet toutes les publications qu’il a faites.