Resto U : Dégradation de la qualité des repas pour les étudiants

Actualité publiée le 24/11/2022 à 11h06
Resto U : Dégradation de la qualité des repas pour les étudiants

Peu de choix, petites portions... depuis la rentrée, il y a eu un sursaut de musique à l'université. Dans certaines régions, les portions de nourriture servies dans les cafétérias universitaires sont insuffisantes. Les élèves ont ainsi immortalisé leurs repas. À Paris : le sandwich maigre. À Strasbourg : un plat végétarien pas très copieux, comme à l'université de Lorraine. En Bretagne, les étudiants voient également la situation s'aggraver. « Les plats sont servis avec moins de viande, car l'apport en protéines est essentiel pour les étudiants », selon les témoignages d’un étudiant. « En étant un garçon, je savais que le Crous n’était pas suffisant », a souligné un étudiant.

Une photo d'un sandwich légèrement garni a été partagée à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux. D’après son auteur, nous l'avons emmené en direction du Crous de Rennes, où il a été tourné. « Évidemment, ce n'est pas normal de proposer ce genre de sandwich à un étudiant. Après, c'était une exception et c'est dommage que l'étudiant ne se soit pas adressé directement au personnel de service pour remplacer le sandwich », assure le responsable.

 

Augmentation de 30% de l’afflux depuis la rentrée

Chaque plat doit respecter un poids spécifique, formulé par un nutritionniste. Un responsable du Crous de Rennes explique : « le protocole est celui-ci : pour chaque produit, il y a un grammage spécifié, et l'agent respecte le grammage lors de la fabrication." S'il y avait plus de nourriture végétarienne, ce serait pour satisfaire les besoins des étudiants et éviter les ruptures de stock, par exemple de dinde ou de bœuf. « Il n'y a pas de limite de quantité indiquée », garantit le responsable du Crous.

Ajoutant à ce que certains étudiants soupçonnent, le Crous fait actuellement face à une affluence très importante : une augmentation de 30 % depuis la rentrée. Ils sont également touchés par la hausse des prix de l'énergie et l'inflation. « Il y a deux ans, avant la crise du Covid, on ne payait qu'environ 1,65 euro par personne pour un plat entier. Aujourd'hui, notre prix est de 1,92 euro l'assiette, et le Crous prend la différence », explique l'un des responsables des Croisés de Versailles.

 

De grandes différences entre les régions

Les repas coûtent 3,30€ ou 1€ pour les boursiers ou les étudiants défavorisés dans toute la France. Mais à mesure que les coûts de production augmentent, le coût réel peut atteindre huit euros. Les pays ne couvrent qu'une partie de cet écart. Chaque zone est indépendante en termes de menu et de quantité. Ainsi, certains élèves s'en sortent mieux que d'autres.