Crous : Les députés votent “non” au repas à 1€ pour tous

Actualité publiée le 15/02/2023 à 10h39
Crous : Les députés votent “non” au repas à 1€ pour tous

L’Assemblée nationale a effectué le rejet du projet de loi concernant le prix du repas limité à 1€ au sein des cantines universitaires du Crous dédiés aux étudiants.

Une voix a manqué pour le vote du projet concernant le plafonnement du prix de repas à 1 €. En fait, 184 ont voté pour le rejet contre 183 ayant voté pour cette loi. Jeudi dernier, le député de Nupes de Seine-Saint-Denis, Fatiha Keloua Hachi a proposé une loi pour le plafonnement à 1 € des repas dans une cantine universitaire.

L’annonce de ce député vise à étendre le dispositif actuellement pour les boursiers et les plus défavorisés comme ce que le gouvernement a déjà effectué entre janvier et juillet 2021. En ce moment, les tarifs appliqués dans les cantines des universités n’ont pas changé. Tous les groupes au sein de la Nupes et la RN ont adhéré à la loi. Cependant, l’ensemble des groupes macronistes ont voté contre. Quant à LR, il n’a pas voté.

 

Un dispositif enfreignant le principe d’intégrité d’après la plupart

Fatiha Keloua Hachi voulait financer cette mesure par la création d’une taxe supplémentaire sur les tabacs. De plus, c’est un dispositif mis en place en urgence pour la lutte contre le déséquilibre alimentaire des étudiants en attente de la réforme importante du dispositif boursier. 

Mais pour la majorité gouvernementale, "la poursuite de l'extension de cette tarification très socialisée à tous les étudiants viole le principe d'équité tel qu'il s'applique aux plus riches et aux plus pauvres sans condition de ressources." Côté républicain, Alexandre Poitier, un représentant du Rhône Valley, a estimé dans une tribune publiée par le journal Le Figaro que "l'idée [est] injuste, puérile et hautement incendiaire", assurant que cela ne fera qu'attirer l'attention des étudiants des grandes villes, car "le Cnous compte moins de 800 structures et ne peut actuellement pas couvrir toutes les villes avec des sites universitaires.

Dans notre pays, près de 20% des étudiants n'ont pas accès directement à cette offre", estiment les étudiants liés au nombre de 500 000.