La procédure de regroupement familial donne la possibilité aux étrangers non européens habitant généralement en France de faire venir les membres de leur famille proche : leur conjoint et leurs enfants mineurs. Cela requiert certaines conditions.
Il est important de prendre connaissance de ses trois points essentiels : les étrangers éligibles à la procédure, les conditions à remplir et les démarches à suivre.
Les procédures de regroupement familial ne s'appliquent qu'aux ressortissants étrangers de nationalité non européenne.
Ceux qui ne sont pas concernés par le regroupement familial :
La procédure de regroupement familial est réservée qu’aux membres de la famille immédiate : conjoint et enfants.
Le conjoint doit être majeur, peu importe la loi du pays d’origine autorisant un mariage avec un conjoint non majeur.
Dans le cas d’un demandeur polygame, il ne peut emmener en France qu'un de ses conjoints et les enfants de ce conjoint. Les enfants des autres conjoints ne peuvent pas accéder au regroupement familial à l’exception du décès de l’autre conjoint ou de sa perte des droits parentaux.
Les enfants concernés par le regroupement familial restent les mineurs.
Non concerné par cette procédure :
Le demandeur et la famille souhaitant le rejoindre doivent remplir plusieurs conditions.
Pour le demandeur :
Au moment du dépôt de la demande, le demandeur doit être domicilié en France si :
La résidence régulière doit être complétée sous le couvert de l'un des documents suivants ou sous le couvert de :
Dans le cadre d'un contrat à durée indéterminée, il n'y a aucune obligation de travailler à temps plein. Il n'est pas non plus obligatoire de faire 12 fiches de paie. Quelle que soit la nature du contrat de travail, les revenus doivent être stables et suffisants.
Les revenus alternatifs, tels que les per diem ou les indemnités versées par Pôle Emploi, sont pris en compte. Lors du calcul des ressources, les pensions, les rentes et les pensions alimentaires sont également prises en compte.
Les candidats doivent gagner au moins un revenu brut équivalent au SMIC (Salaire Minimum interprofessionnel de Croissance). Les revenus des 12 mois précédant le dépôt de la demande sont pris en compte et il est fait référence au SMIC pendant cette période.
Les ressources du couple sont prises en compte lorsque la demande est faite par un étranger marié résidant en France avec son conjoint et souhaitant donc amener uniquement ses enfants.
Si le logement proposé est authentique, peu importe que le demandeur soit locataire, propriétaire ou réinstallé. L'hébergement doit être prévu au plus tard à l'arrivée de la famille : le demandeur peut donc présenter des documents prouvant qu'il bénéficiera d'un hébergement dans le délai imparti.
Le logement doit répondre aux exigences de sécurité, d'hygiène, de confort et d'habitabilité. Il doit disposer d'eau potable, de chauffage et de traitement des eaux usées. Les familles doivent pouvoir accueillir de manière décente. Baux, état des lieux et visites d'enquêteurs de l'OFII ou de la commune où se situe le logement, permettant de vérifier ces conditions.
L'hébergement doit être considéré comme "normal pour des familles comparables vivant dans la même zone géographique".
La superficie requise varie selon le lieu de résidence du demandeur.
Pour la famille du demandeur
Cependant, il existe quelques exceptions qui peuvent être faites sur place : le gouvernement peut, dans des cas exceptionnels, permettre à une personne déjà sur le territoire français d'être réunie avec sa famille, moyennant des considérations précises : pas besoin de séparer les membres de la famille, intérêt supérieur de l'enfant, et en cas de retour dans son pays, danger d'atteinte à la personne, etc.
L'OFII est chargée de vérifier les documents et de les transmettre au Préfet.
La menace à l’ordre public est très difficile à préciser : il s’agit généralement de l’ensemble des règles obligatoires qui touchent à l’organisation de la Nation, à l’économie, à la morale, à la santé, à la sécurité, à la paix publique, aux droits et aux libertés essentielles de chaque individu.
La maladie ou le handicap du bénéficiaire du regroupement familial ne doit pas mettre en danger :
Le regroupement familial partiel n’est pas autorisé à l’exception de l'intérêt supérieur de l'enfant.
Par conséquent, en principe, il n’est pas autorisé de faire venir en plusieurs fois des membres de la famille, mais il existe des exceptions :
Les demandes et dépôts de documents sont effectués uniquement par l'OFII (Office Français de l'Immigration et de l'Intégration).
À l'appui de sa demande de regroupement familial, l'étranger présente une copie complète (document de nationalité) et des copies des documents suivants :
Informer immédiatement le préfet territorialement compétent ou le préfet de police de Paris qu'une demande de regroupement familial a été introduite ;
Le service de l'OFII adresse une copie du document au maire de la commune où habite l'étranger ou dans laquelle l'étranger envisage de s'installer. Le maire vérifie alors si les conditions de ressources et d'hébergement sont réunies, et si le demandeur respecte les principes fondamentaux de la vie familiale française : s'il ne répond pas, son avis est considéré en faveur de la demande ;
Le cas échéant, l'OFII complète l'enquête et restitue le dossier au Gouverneur ;
Le gouverneur prend une décision : il informe le service OFII et informe le demandeur de la date de notification. L'OFII transmet immédiatement ces informations au maire et à l'agence diplomatique ou consulaire du lieu de résidence de la famille du demandeur.
S'il n'y a pas de réponse, la demande peut être considérée comme refusée et le demandeur peut faire appel du refus implicite.