Passoires thermique : la start-up Beelly invente un outil qui estime le montant des rénovations

L’estimation de l’importance des travaux énergétiques requis à l’endroit des logements qualifiés « passoires thermiques » pourra se faire par le widget créé par une start-up d’origine bordelaise. Il permettra d’emblée une première évaluation.  Fournir une approximation de la valeur pouvant être atteinte par les travaux de rénovation énergétique est le rôle de l'outil Beelly. Cela sera disponible dès l'annonce immobilière.

Beelly correspond à « un outil de prédiction d’amélioration du DPE ». Son rôle consiste en la restitution du montant de travaux moyen estimé nécessaire dans l’amélioration  du diagnostic. Il se présente comme un widget d’emblée visible dans l’annonce, à l’instar des widgets qui fournissent les premières informations portant sur le financement dans le cadre de la recherche d'un bien immobilier à acquérir.

Pour l’entreprise bordelaise créatrice, il doit permettre de justifier l’intérêt à voir les travaux être réalisés. Pour cela, l’économie d’énergie qui pourrait ressortir de l’amélioration de ce DPE est expressément indiquée.

D’après les statistiques, le nombre de logements tombant sous la qualification de « passoires thermiques » excéderait les 5 millions à l’heure actuelle en France. Plus précisément, derrière ce terme de « passoires thermiques » se trouvent les logements affichant une étiquette F ou G du point de vue Diagnostic de performance énergétique (DPE). Des étiquettes qui effrayent habituellement et font que ces propriétés se retrouvent exclues à certains moments des transactions immobilières. 

Il s’agit toutefois d’une « énorme opportunité » d’après ce que le spécialiste de l’immobilier, Manuel Letort a tenu à partager. Il s’agit de l’instigateur de la start-up Belly qui n’a en outre pas hésité à ajouter : « Ce sont rarement les vendeurs qui vont faire ces travaux de rénovation énergétique, ils préféreront baisser leur prix de vente, développe l’entrepreneur. Toute la problématique est de pouvoir chiffrer ces travaux-là, avant de prendre une décision. » Toute l’utilité de l’outil qui vient d’être développé par la start-up réside donc en la réponse à ce besoin.  

L’objectif est alors bel est bien de démontrer la rentabilité de la réalisation des travaux de rénovation en question. En tant qu'outil de prédiction d’amélioration du DPE, il fonctionne en fournissant des scénarios aléatoires de rénovation énergétique du bien immobilier à vendre. Une fois que cela a été fait, un scénario moyen est généré pour la restitution du montant de travaux moyen indispensable à l’amélioration du DPE. Notons que l’objectif est de parvenir à afficher un DPE D et C respectivement pour les appartements et les maisons. 

Là est donc le véritable défi que la start-up s’est donné, à savoir, la démonstration de l’intérêt de réalisation des travaux. Cela passe par l’indication de l’économie d’énergie pouvant ainsi être réalisée par le biais de l’amélioration de ce DPE.

Les termes de son leader sont suffisamment explicites concernant ce point quand il dit : « Nous voulons montrer que c’est rentable d’effectuer ces travaux d’amélioration. »  

Concrètement, on verra dans l’annonce un widget représentant l’outil Beelly. Dans sa forme, cela permet d’établir la pareille avec les widgets donnant les premières informations sur le financement lorsque l’on a par exemple dans l’idée de faire l’acquisition d’un bien immobilier. Jusqu’à ce jour, le nombre d’agences immobilières qui jouissent de cet équipement équivaut à 4 000. Cela correspond à 65.000 annonces en ligne. Cependant, l’outil n’est pas encore accessible aux particuliers, du moins, de façon directe.

Manuel Letort explique qu’une communication avec l’agence est jusqu’ici requise en vue d’obtenir le récapitulatif du bien, dans lequel figure le widget. Toujours d’après ses dire : « C’est évidemment une priorité pour nous d’être visible dès la première annonce, c’est pourquoi nous sommes en discussion avec les portails type Se Loger ou Le Bon Coin ».