Carte Vitale sur smartphone : l’application est officiellement généralisée partout en France

Actualité publiée le 18/11/2025 à 21h05 - Rédigé par Adrien B.
Temps de lecture : 4 minutes
La carte Vitale arrive enfin sur smartphone : activation, usages, sécurité… notre article fait le point sur cette généralisation attendue qui modernise les démarches de santé en France.

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Carte Vitale sur smartphone : l’application est officiellement généralisée partout en France

Application carte Vitale : activation, démarches, sécurité… Voici tout ce qu’il faut savoir sur la version numérique désormais disponible partout en France.

Depuis le 18 novembre 2025, la carte Vitale dématérialisée a officiellement fait son entrée dans le quotidien des assurés français. Après plusieurs phases d’expérimentation menées depuis 2023, l’application est désormais accessible sur l’ensemble du territoire, métropole comme outre-mer. Une petite révolution administrative qui s’appuie sur un constat simple : la majorité des Français utilisent leur smartphone pour gérer une bonne partie de leurs démarches du quotidien.

Selon la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), 1,8 million d’assurés avaient déjà activé leur e-carte Vitale début 2024, avant même sa généralisation (source : Franceinfo). L’objectif assumé est de proposer un outil plus moderne, plus pratique et surtout plus réactif pour la mise à jour des droits. La version physique, elle, n’est pas abandonnée. Les deux supports sont destinés à cohabiter pendant encore longtemps, notamment pour éviter de pénaliser les personnes éloignées du numérique.

Dans le détail, l’application carte Vitale permet d’accéder rapidement à ses informations administratives de santé, d’éviter les oublis de carte au moment d’une consultation et de suivre ses dépenses médicales en temps réel. Une nouvelle façon d’interagir avec le système de santé, pensée pour être simple, mais aussi très sécurisée.

 

À quoi sert la carte Vitale sur smartphone ?

L’e-carte Vitale reprend l’ensemble des usages de la carte physique. Elle peut donc être présentée chez un médecin, dans une pharmacie, ou lors d’un examen nécessitant une prise en charge. L’application génère un QR code ou utilise la fonction NFC du téléphone, ce qui permet au professionnel de santé d’accéder immédiatement aux informations nécessaires à la facturation.

L’autre avantage mis en avant par l’Assurance Maladie est la réduction des contraintes liées à la carte plastique. Il n’est plus nécessaire de surveiller sa date de mise à jour, puisque les droits sont actualisés automatiquement en ligne. De plus, la perte ou l’oubli de la carte n’a plus vraiment d’incidence, dès lors que le smartphone est à portée de main.

À cela s’ajoute une nouvelle fonctionnalité appréciée par les assurés : la possibilité de consulter directement dans l’application les résumés de soins récents. Les dépenses de santé y sont affichées de manière synthétique, un peu comme dans un relevé bancaire, rendant la lecture beaucoup plus simple pour l’utilisateur.

À terme, et selon l’Assurance Maladie, l’application devrait permettre :

  • d’intégrer une assurance complémentaire santé directement dans le smartphone ;
  • d’activer le tiers payant sur cette complémentaire ;
  • et de se connecter plus facilement à Mon Espace Santé, le carnet de santé numérique.

Il est cependant rappelé que l’utilisation du smartphone n’est pas encore acceptée partout. Tous les médecins et toutes les pharmacies ne disposent pas encore du matériel compatible pour lire le QR code ou le sans-contact. C’est la raison pour laquelle la carte Vitale physique doit continuer à être conservée dans le portefeuille, au moins pour encore quelques années.

 

Comment activer l’application carte Vitale ?

L’activation de la carte Vitale dématérialisée se fait entièrement en ligne, depuis un smartphone Android ou iOS. La procédure peut sembler un peu longue à la première utilisation, mais elle a été pensée pour garantir une vérification d’identité solide, capable de limiter les usurpations. Deux parcours existent : l’un reposant sur l’application France Identité, l’autre accessible sans cette application, pour les personnes disposant d’une ancienne pièce d’identité.

1. Activation avec France Identité : la méthode la plus simple

Pour celles et ceux qui possèdent une carte nationale d’identité électronique (le format carte bancaire), l’activation via France Identité reste la voie la plus rapide. L’opération ne prend que quelques minutes, car l’essentiel du contrôle de sécurité repose sur la technologie NFC et la communication entre les deux applications.

Voici les grandes étapes :

  • télécharger l’application carte Vitale sur son téléphone ;
  • accepter les conditions générales d’utilisation puis indiquer que l’on dispose de France Identité ;
  • saisir ou scanner son numéro de Sécurité sociale ;
  • confirmer l’accès entre les deux applications ;
  • scanner la face avant de sa carte d’identité ;
  • poser ensuite cette carte au dos du smartphone pour permettre la lecture sans contact.

Une fois ces étapes validées, un code personnel est choisi pour sécuriser l’application. Celle-ci est immédiatement utilisable, sans délai de vérification humaine. Cette méthode est d’ailleurs encouragée par l’Assurance Maladie, car elle réduit le nombre d’erreurs et fluidifie considérablement les demandes d’activation.

2. Activation sans France Identité : le parcours avec vérification humaine

Depuis novembre 2025, la carte Vitale sur smartphone peut également être activée sans passer par France Identité, ce qui ouvre la voie à tous les détenteurs d’anciennes cartes d’identité ou de passeports non électroniques.

Le processus est légèrement plus long, car il nécessite une vérification par un opérateur :

  • installation de l’application carte Vitale ;
  • saisie du numéro de Sécurité sociale ;
  • prise en photo de la pièce d’identité ;
  • enregistrement d’une courte vidéo selfie, destinée à vérifier l’authenticité du document.

Ces éléments sont ensuite transmis à un agent qui valide l’identité de l’assuré. En fonction de l’affluence, un léger délai peut être observé. Certains utilisateurs ont d’ailleurs signalé des bugs temporaires, notamment sur la reconnaissance faciale. L’Assurance Maladie a indiqué travailler à leur résolution.

Là aussi, un code de sécurité doit être défini pour verrouiller l’accès à l’application. Une fois l’inscription validée, la carte Vitale numérique est immédiatement disponible

 

Comment utiliser la carte Vitale numérique chez un professionnel de santé ?

L’usage au quotidien est particulièrement simple. Une fois l’application installée, il suffit de la déverrouiller à l’aide du code créé lors de l’activation. Si le smartphone le permet, une authentification biométrique (empreinte digitale ou reconnaissance faciale) peut être utilisée.

Chez un médecin ou dans une pharmacie, le professionnel peut alors scanner :

  • soit le QR code affiché à l’écran ;
  • soit la carte via la technologie NFC si son lecteur est compatible.

Dans les faits, l’usage du QR code reste aujourd’hui le plus répandu. L’Assurance Maladie indique que dans les départements pilotes, 80 % des pharmaciens avaient déjà facturé via l’application avant la généralisation nationale (source : CNAM). Toutefois, tous les professionnels de santé ne sont pas encore équipés, ce qui justifie le maintien indispensable de la carte physique.

L’application affiche également les éléments de facturation récents, ce qui permet de conserver une vision claire et actualisée de ses dépenses de santé.

En cas de difficulté lors de l’utilisation chez un professionnel de santé, il peut être utile de savoir comment
contacter la CPAM, que ce soit par téléphone, en ligne ou par courrier.

 

Quelles données contient la carte Vitale dématérialisée ?

Contrairement à une idée répandue, l’application ne stocke aucune information médicale sensible. Aucun résultat d’examen, aucune ordonnance, aucun historique de pathologie n’y est enregistré. L’Assurance Maladie insiste d’ailleurs sur ce point : seules les données nécessaires au remboursement y figurent.

On y retrouve notamment :

  • les informations d’identification de l’assuré, dont le numéro de Sécurité sociale ;
  • la photographie du titulaire, conforme aux standards officiels ;
  • au moins une adresse postale ou électronique ;
  • les données relatives aux ayants droit éventuels ;
  • les résumés des dernières factures de soins ;
  • des informations techniques permettant d’assurer l’authentification de la carte et la protection de ces données.

Ces éléments sont strictement encadrés et utilisés dans un cadre bien défini : faciliter la facturation et garantir que l’assuré bénéficie bien des droits ouverts. Rien de plus. Cette transparence est régulièrement rappelée par l’Assurance Maladie pour rassurer les utilisateurs. En cas de doute sur l’actualisation de vos droits, il est toujours possible de contacter votre CPAM, qui reste l’interlocuteur officiel pour toute question liée à l’assurance maladie.

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Sécurité : ce qu’il faut savoir

La sécurité constitue l’un des enjeux majeurs de cette e-carte Vitale, surtout dans un contexte où la lutte contre les fraudes aux droits est régulièrement mise en avant. Le gouvernement assure que l’application bénéficie d’un haut niveau de protection, avec plusieurs strates de contrôle : authentification forte, chiffrement des échanges, vérification d’identité poussée lors de l’activation.

Il faut noter que les données biométriques ne sont pas collectées par l’application, à l’exception de la photo d’identité, équivalente à celle présente sur la carte physique. Aucune empreinte digitale n’est enregistrée. Toutefois, les débats autour d’une éventuelle carte Vitale biométrique existent bel et bien. Une ligne budgétaire avait d’ailleurs été prévue en 2022 pour en étudier la faisabilité, mais aucun déploiement n’a été décidé à ce jour.

L’Assurance Maladie rappelle également que la mise en place de l’application doit permettre de réduire les risques d’usurpation, en s’appuyant sur des contrôles renforcés. Néanmoins, les estimations souvent citées sur l’ampleur de la fraude — jusqu’à six milliards d’euros selon certains discours politiques — sont largement contestées par les spécialistes du secteur, faute de sources solides.

Enfin, la CNIL recommande toujours de conserver sa carte physique, notamment pour les personnes peu à l’aise avec le numérique. L’autorité insiste sur la nécessité d’éviter toute fracture numérique dans l’accès aux droits.

 

Carte Vitale biométrique : vers une future évolution ?

Le sujet revient régulièrement dans le débat public : une carte Vitale biométrique pourrait-elle être introduite dans les prochaines années ? Pour l’instant, rien n’est acté. L’idée a été évoquée en 2022, lorsque plusieurs parlementaires ont obtenu l’inscription d’un budget destiné à explorer cette option, mais aucune feuille de route précise n’a été publiée depuis.

L’intégration potentielle de données biométriques — empreintes digitales, comparaison automatisée de photographies — suscite des avis partagés. D’un côté, certains responsables politiques y voient un moyen de renforcer la lutte contre la fraude. De l’autre, les experts et spécialistes du droit des données rappellent que ces chiffres de fraude sont très largement surestimés, et que les dispositifs déjà en place permettent déjà d’assurer une identification fiable.

À ce stade, la carte Vitale dématérialisée déployée sur les smartphones ne collecte aucune donnée biométrique, hormis la photo du titulaire. Si des évolutions venaient à être décidées, elles nécessiteraient une modification législative, une concertation avec la CNIL et des garanties fortes pour protéger les données des assurés. Autrement dit, rien d’annoncé pour le moment.

 

Conclusion

La carte Vitale dématérialisée marque une nouvelle étape dans la modernisation des démarches de santé en France. Plus simple à utiliser, toujours à jour et accessible partout, elle a été pensée pour accompagner les usages numériques déjà bien installés dans la vie quotidienne. Pour autant, cette version sur smartphone ne se substitue pas — pour l’instant — à la carte physique, indispensable dans les situations où les professionnels de santé ne sont pas encore équipés.

L’adoption devrait toutefois progresser rapidement : selon la CNAM, près de 5 000 nouveaux professionnels se mettent chaque mois à la facturation via l’application. De son côté, le ministère de la Santé rappelle que cette évolution s’inscrit dans une stratégie plus large : sécuriser les droits, limiter les erreurs et rapprocher chaque assuré de son parcours de soins, grâce à un outil simple et sécurisé.

Une chose est sûre : cette version numérique n’en est qu’à ses débuts. Au fil des mises à jour et de l’équipement des professionnels, elle devrait prendre une place de plus en plus importante dans le système de santé, sans laisser de côté celles et ceux qui préfèrent — ou doivent — continuer à utiliser la carte classique.

 

FAQ

La carte Vitale numérique est-elle obligatoire ?

Non. La carte physique reste parfaitement valable. Les deux versions cohabitent et aucune obligation n’a été définie par l’Assurance Maladie.

Peut-on activer une carte Vitale numérique pour un enfant ?

Oui. Les ayants droit apparaissent dans l’application. L’activation doit toutefois être réalisée par le titulaire du compte, généralement l’un des parents.

L’application fonctionne-t-elle sans connexion Internet ?

Une connexion est nécessaire à l’activation et à certaines mises à jour, mais le QR code peut être présenté hors ligne chez un professionnel de santé.

Que faire en cas de changement de téléphone ?

Il suffit de réinstaller l’application et de suivre à nouveau la procédure d’activation. L’identité doit être revérifiée pour des raisons de sécurité.

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