Tabac : la liste des lieux où il sera interdit de fumer s’allonge!

Actualité publiée le 07/12/2023 à 11h41
Tabac : la liste des lieux où il sera interdit de fumer s’allonge!

L’augmentation du prix du tabac n’est pas la seule mesure du gouvernement pour lutter contre le tabagisme. Le 28 novembre 2023, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a dévoilé le programme national de lutte contre le tabac pour la période 2023-2027.

Cette stratégie vise à réduire le nombre de fumeurs, étant donné que la cigarette est la principale cause de mortalité évitable en France, entraînant « 200 décès chaque jour », selon le ministre. Actuellement, 12 millions de Français fument quotidiennement. En plus de l’augmentation des prix des paquets de cigarettes, Aurélien Rousseau a annoncé une extension des zones où il sera interdit de fumer.

 

Les zones concernées adoptent le standard sans tabac

Aurélien Rousseau a souligné la mise en œuvre d’espaces sans tabac, totalisant 7 200 espaces répartis dans plus de 73 départements. Cependant, jusqu’à présent, ces initiatives étaient principalement locales, se concentrant autour des écoles ou sur les plages pendant les périodes estivales.

Dorénavant, une interdiction de fumer sera bientôt appliquée dans divers endroits, notamment les plages, les parcs, les forêts et les zones environnant les lieux publics. Dans tous ces espaces, l’absence de tabac deviendra la norme. Depuis 2007, il est déjà interdit de fumer dans les espaces clos accueillant du public, les lieux de travail, les établissements de santé, les transports en commun, ainsi que dans les enceintes des écoles, collèges et lycées publics et privés, y compris les espaces ouverts tels que les cours de récréation.

 

Risque d'amende

Pour l’instant, le montant de l’amende n’est pas connu, mais ceux qui choisissent de défier cette interdiction encourent une sanction relevant du champ contraventionnel. Aurélien Rousseau tempère en précisant que le montant de l’amende reste à déterminer. Le ministre a annoncé que les décrets seraient publiés au cours du premier trimestre 2024. Dans ces lieux, Aurélien Rousseau insiste sur le fait qu’il ne souhaite pas que le tabagisme soit associé à un plaisir ludique. Il souligne l’importance de veiller à sa santé et à celle des autres.

 

Diverses initiatives visant à lutter contre le tabagisme

Si les principales initiatives consistent à augmenter le prix du tabac et étendre l’interdiction de fumer dans certains lieux publics, le ministre a dévoilé d’autres mesures visant à réaliser l’objectif d’avoir « une génération d’adultes sans tabac » d’ici 2032.

Une attention particulière a été portée à l’accompagnement des non-fumeurs, reconnaissant que renoncer à la cigarette n’est pas facile. Le plan anti-tabac de l’exécutif inclut une expérimentation permettant la vente directe de traitements de substitution nicotinique, remboursés sans ordonnance par les pharmaciens. Le ministre a également promis un suivi de l’État envers les détaillants de tabac face à ces nouvelles mesures, dans le but d’accompagner leur transition et de réduire leur dépendance aux revenus du tabac.

Cependant, il a conditionné cette assistance à un strict respect de certaines règles, en particulier l’application rigoureuse de l’interdiction de vente de tabac aux mineurs. Par ailleurs, Aurélien Rousseau envisage de renforcer la lutte contre les achats hors circuit et les achats transfrontaliers.

 

D’autres cibles que la cigarette dans le viseur

Il y a dix ans, la cigarette était l’ennemi numéro 1, mais aujourd’hui, elle n’est plus seule. Le ministre a regretté la multiplication de nouveaux produits colorés et ludiques ciblant les jeunes, les accusant de conduire au tabagisme. Via une proposition de loi transpartisane, le ministre de la Santé a rappelé l’interdiction future des « Puff », qualifiée d’aberration tant pour la santé publique que pour leur empreinte environnementale, conformément à la volonté d’Élisabeth Borne.

Cette proposition de loi sera examinée le 28 novembre en commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale avant d’atteindre l’Hémicycle le 4 décembre. En ce qui concerne la cigarette électronique, Aurélien Rousseau a mentionné une possible interdiction de certains arômes, ajoutant que le paquet neutre s’appliquera à tous les produits du tabac, y compris la vapoteuse, sans aucune approche marketing, selon lui.