Doublement du reste à charge dès ce mercredi 15 Mai 2024 : voici ce que vous devez savoir

Actualité publiée le 15/05/2024 à 17h30 - Rédigé par la rédaction de contact-administratif.fr
Temps de lecture : 3 minutes
À partir du 15 mai 2024, les frais de santé connaîtront une modification notable avec le doublement du reste à charge pour de nombreuses consultations et examens médicaux. Voici tout ce que vous devez savoir sur cette réforme et son impact sur votre budget santé.
Doublement du reste à charge dès ce mercredi 15 Mai 2024 : voici ce que vous devez savoir

À partir de ce 15 mai 2024, le reste à charge pour les consultations médicales et certains examens en France connaîtra un doublement, passant de 1 à 2 euros. Cette mesure, prise par l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) sur autorisation d'un décret gouvernemental du 16 février, vise à contribuer à la réduction du déficit de la sécurité sociale.

 

Détails de la mesure

Quels sont les actes de soins concernés ?

Le doublement du reste à charge à partir du 15 mai 2024 s'appliquera à plusieurs types de consultations et d'examens médicaux. Voici la liste exhaustive des consultations concernées par cette augmentation :

  • Consultations chez le médecin généraliste : toutes les visites ordinaires chez votre médecin traitant seront concernées par ce reste à charge augmenté.
  • Consultations chez les spécialistes : cela inclut les visites chez des médecins spécialisés comme les cardiologues, dermatologues, orthopédistes, etc.
  • Examens radiologiques : les radiographies, échographies et autres examens d'imagerie impliquant la radiologie seront également soumis à ce nouveau reste à charge.
  • Examens biologiques : les prélèvements et analyses de laboratoire nécessaires suite à une consultation médicale entrent aussi dans cette catégorie.

Il est important de noter que certains services sont exclus de cette augmentation, tels que les soins dentaires, les consultations avec des sages-femmes, des infirmiers et des kinésithérapeutes, ainsi que les interventions chirurgicales. 

Cette mesure vise à contribuer à la réduction du déficit de la Sécurité sociale, en incitant peut-être à une utilisation plus réfléchie des ressources médicales. 

400 millions d’euros d’économie

L'objectif annoncé par le gouvernement est de réaliser une économie annuelle de plus de 400 millions d'euros. Cette mesure s'ajoute à une série de hausses des contributions patient telles que le doublement des franchises médicales pour les médicaments et les actes paramédicaux qui est en vigueur depuis le 31 mars.

 

Conséquences sur les patients

Les mineurs, les femmes enceintes à partir de leur sixième mois de grossesse, les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (C2S) et les victimes d'accidents du travail ou de maladies professionnelles sont exemptés de cette augmentation.

Pour limiter l'impact financier sur les patients, le reste à charge quotidien ne peut excéder 4 euros par jour par patient et est limité à 50 euros par an. Ces plafonds visent à protéger les patients les plus vulnérables et ceux qui nécessitent des soins réguliers. Rappelons également l'existence d'une aide exceptionnelle CPAM pour préserver l'accès aux soins des plus précaires.

 

Un accueil mitigé

Cette augmentation a suscité des réactions variées, soulignant une tension entre la nécessité de maintenir un système de santé viable et le droit à l'accès aux soins. Les associations de patients et certains professionnels de santé ont exprimé des inquiétudes quant à l'impact de cette mesure sur l'accès aux soins, particulièrement dans un contexte où les frais médicaux et les primes d'assurance continuent de croître.

Le gouvernement et l'Uncam estiment que cette mesure, combinée aux autres augmentations de charges pour les patients, contribuera de manière significative à l'amélioration des comptes de la Sécurité sociale, en dépit des critiques sur le potentiel impact négatif sur l'accès aux soins pour les moins aisés.

Pour obtenir des éclaircissements sur les répercussions de cette nouvelle mesure sur vos consultations médicales, il est recommandé de contacter votre Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) locale. La CPAM est à votre disposition pour offrir des conseils personnalisés et des informations détaillées sur les conséquences de l'augmentation du reste à charge.