MSA : Les identités 1400 adhérents piratées via France Connect

Actualité publiée le 13/06/2023 à 09h45
MSA : Les identités 1400 adhérents piratées via France Connect
Sommaire

    Aucune activité frauduleuse n’aurait découlé de la situation. La crainte du système numérique est cependant ressentie par un bon nombre d’usagers.

    L’usurpation d’identité sur FranceConnect a touché un nombre supérieur à 1400 adhérents au sein de la MSA (Mutualité Sociale Agricole). Ce sont 1410 comptes d’adhérents qui ont eu leurs identités usurpées. « Une activité inhabituelle considérée comme à risque » a quant à elle été signalée par FranceConnect. D’après les explications, les personnes malveillantes sont parvenues à accéder à FranceConnect. Néanmoins, elles n’y ont pas pu arriver à leurs fins frauduleuses.

    Rappelons que FranceConnect offre une possibilité d’accès à divers services publics en ligne à l’instar de celui des impôts. Ce sont au moins 40 millions d’usagers qui y ont recouru ne serait-ce qu’une fois si l’on se fie aux statistiques officielles.

    Comme mesure prise, l’accès à la MSA par le biais de FranceConnect a alors été suspendu par la Mutualité Sociale Agricole. Cette dernière est notamment chargée de la gestion de la protection sociale, santé, famille, retraite, des exploitants et salariés agricoles. Le renforcement de la sécurité de tous les comptes MSA constitue l’ultime étape actuellement mise en œuvre.

    Aucune modification de son RIB ou encore de ses informations personnelles (adresse mail, téléphone) en ce qui concerne les impôts n’a été relevée par une des victimes dont l’identité a été usurpée en même temps que son conjoint et ses deux enfants. Ayant déjà porté plainte, elle manifeste cependant le regret qu’il soit impossible de signaler de manière préventive l’usurpation d’identité à la Banque de France.

    Le fait est que préalablement à l’action, il faut nécessairement avoir déjà été victime d’un préjudice. Elle partage donc son désarroi en ces termes : « On est aujourd’hui à la merci d’un système numérique. Je me sens bien vulnérable dans ce système-là (…) ». Elle déplore cette réalité de l’exigence préalable d’un préjudice avant qu’on ait la possibilité de se défendre.