Ofii : Un Afghan renvoyé dans son pays pour apologie du terrorisme

Actualité publiée le 03/05/2023 à 09h33
Ofii : Un Afghan renvoyé dans son pays pour apologie du terrorisme

C'est 18 mois d'emprisonnement que le jeune afghan de 29 ans s'est vu administré et réalisé à la suite de l'hommage qu'il avait rendu sur les réseaux sociaux à propos de l'assassinat de Samuel Paty. Il est retourné dans son pays de sa propre volonté.

En 2020, le chef d'accusation ayant abouti à la condamnation de cet afghan était l'apologie du terrorisme. C'est en mars dernier qu'il a été renvoyé dans son pays d'origine d'après la confirmation par Figaro de l'information donnée par Franceinfo.
Sa condamnation pour apologie du terrorisme a eu lieu le 4 novembre 2020 , quelques jours seulement après l'assassinat de Samuel Paty. Le jeune homme condamné avait fait l'éloge de la décapitation de ce dernier au niveau des réseaux sociaux Facebook et TikTok. C'est une peine d'emprisonnement de 18 mois qu'il reçoit en plus d'une interdiction définitive du territoire français. Une fois la peine purgée, il a été mis en rétention administrative étant donné qu'il ne dispose pas de papiers d'identité. Cette rétention a fait l'objet de renouvellements réguliers en attente de la réponse des autorités afghanes pour l'obtention d'un laissez-passer consulaire. Ce document a bel et bien été fourni par les autorités de son pays d'après ce qu'on a su grâce à l'opportunité de consultation de la décision du juge.

On y rapporte en outre un premier refus de l'individu à monter dans l'avion. C'était le 28 février, en précisant néanmoins qu'il avait la volonté de rejoindre son pays si l'on se fie à la déclaration qu'il a faite devant le juge. C'est alors le 23 mars qu'il s'est finalement envolé pour le New Dehli, en Inde, pour parvenir par la suite à Kaboul grâce à ses propres moyens, d'après les détails donnés par l'OFII qui a supervisé ce retour. 

 

Départ volontaire
 

L'association de défense des droits des étrangers avait déclaré que le départ de l'Afghan n'était pas volontaire. La Cimade avait utilisé les mots « très inquiétants » en parlant de l'expulsion. On soupçonne que les autorités françaises aurait fait pression sur l'Afghan pour qu'il reparte au plus vite et pourtant le directeur général de l'OFII, Didier Leschi a tenu à donner à titre de précision que le jeune homme désirait retourner dans son pays pour « revoir sa mère», ce qui justifie donc le fait qu'il avait bien la volonté de partir.

L'explication à son refus de monter dans l'avion à la date du 28 février tenait au fait que le document qui était son renvoi provenait des autorités françaises, et que par conséquent, il ne pouvait pas le signer pour des raisons idéologiques. Didier Leschi insiste donc sur le caractère non contraignant mais bien volontaire de ce retour et souligne le manque d'information manifeste de la Cimade en ce qui concerne le dossier.

704 islamistes avaient fait l'objet de réexpéditions dans leur pays d'origine en 2017, d'après les révélations de Figaro en février. Ceux qui étaient sous le coup de mesures d'éloignement atteignent le nombre de 256. Avant que les talibans retournent au pouvoir au mois d'août 2021, le nombre d'Afghans qui se sont vus expulsés de la France pour retourner à leurs pays était de 18.